UN PARCOURS POÉTIQUE… DU PEINTRE
Début très tôt : Griffures de s’exprimer par l’illustration de l’image sur papier-crayon de couleurs.

1936
Première gouaches et aquarelles-Copies de figures dans les journaux, d’oeuvres d’artistes de l’époque

1940
Études et graffitis-Crayon et fusain : esquisses

1941
Formation classique de base- dessin visuel (anatomie et perspective)

1942
Les étapes au pinceau- La couleur avec l’harmonie et l’atmosphère de la lumière- Décoratif (système chromatique)

1943
Utilise et cherche le sens de la forme, de l’espace, de la matière, du volume (le vide, le plein), des mouvements et des rythmes entre la ligne, la forme et la couleur figurative

1945
Huile : Composition et interprétation du sujet thème

1946
Études : Natures mortes, modèle vivant, paysages de ville et de forêt dans la nature, à  la campagne

1947
Études : Fresque et gravure

1948
Études : Fresque et gravure, peinture en atelier

1949
Fresque et préparation au diplôme de l’école des Beaux-arts de Montréal

UNE RECHERCHE STYLISTIQUE CONÇUE AUTONOME

1950
Poursuite des études de la fresque avec Stanley Cosgrove à l’École des beaux-arts de Montréal

1951
Conception formelle et géométrie, abstraite.

1952
Vision construite d’une création, rigoureuse : Paysage-marin en Gaspésie (approche cubiste) peinture à  l’huile, la thématique plus imaginaire (poésie et rêve).

Jean-Paul Jérôme écriva le 1 septembre 2000 :
La Gaspésie des années 1952
« En Gaspésie…le monde tout entier ici, respire le prodige de la nature.
Elle séduit par son envoûtement que son histoire dessine encore à  l’oeil qui regarde…
Car la Beauté étale sa prise dans le bleu sombre du St-Laurent comme des gris éphémères qui dansent souvent sur le toit de l’eau.
C’est l’endroit des petits ports des pêcheurs, la force complémentaire du fleuve dont les rives servent, jour après jours, à  une grande échappée des barques et des bateaux qui s’engagent vers l’horizon, avec les équipes des pêcheurs…
Le temps imprègne le ciel radieux.
En revanche, les maisons en bois notamment, couleur de sel…comme des touches d’argents se succèdent et nous touchent, dans la magie d’un sentiment très répendu o๠tout se grave dans ces milieux des ondes…pour se retrouver dans le silence des coeurs. »

1953
L’abstraction est plus rebelle, déterminante.

1954
Les composantes plasticiennes : droite, courbe, carré, rond.

1955
Équilibre intérieur et plastique l’arabesque.

1956
Version de la durée et de l’ordre des éléments.

1957
Rupture en mars avec la peinture plasticienne et sa rigueur.

1958
En juin, retour en gestuel après un voyage en Italie, crise due au passage à  une autre technique de réflexion.

1959
Pastel- Ensorcelé, des climats feutrés lunaires et solaires.

1960
Disparités des tons chauds qui s’estompent, de velours.

1961
La lumière expérimentale de l’inconscient ambiant.

1962
Vélocité de la ligne stellaire et de la nuit de mer.

1963
Couleurs bleues et de roches étoilées bronze…et natures mortes classiques.

1964
Dédoublement du cosmos sur une immense espace en stries de pluie brune.

1965
Traitement des espaces par le procédé d’écriture large.

1966
Toile noire dans l’espace profond par gestes serrés.

1967
Dessins métamorphiques (sépia, sanguine) et graciles.

1969
Des encres; des signes et des taches, très gestuels, sur papier Japon.

1970
Des encres : des signes et des taches giclées, sur papier Japon.

LES PREMIÈRES ACRYLIQUES

1970
Sur toile de lin : une matière, cuivrée, très épaisse, en pleine pâte brute.

1971
Style uni : les aplats et les mouvements fluviaux avec le trait noir interrompu.

1972
Enchevêtrement d’une végétation aux couleurs lumineuses, par des feuillages.

Atelier St-Ours 1972-1973
« Les toiles de Saint-Ours sont les recherches plastiques du domaine de la peinture issues à  travers les formes d’une époque de transcendance et elles respirent le large et la profondeur des eaux, l’esprit et les arôme des champs et de la terre, rejoignant l’infini dans l’espace. »
Jean-Paul Jérôme

1973
Affranchissement organique des formes construites.

1974
Transgéométrie du minéral et transparence du verre.

Texte de Fernand Toupin
« Entre « faire » et « voir », l’écart est infime…Celui qui ose « faire » mérite bien qu’on fournisse un effort comparable au sein pour tenter, à  notre tour, de « voir » vraiment ce qu’il nous propose. C’est au prix de cet effort qu’on gagnera le privilège de saisir le monde si poétique particulier de Jean-Paul Jérôme. »
Fernand Toupin, Juillet 1974

1975
Couleurs planétaires, de gris satiné et variations de brun mat.

1976
Couleurs de sépia tabac et de sable, en résonnances chaudes et solaires.

1977
Les coloris chauds en gerbes de lin et terre cuite.

1978
La préparation d’une toile – son point de départ – la composition
« Il y a toujours vingt couches de peinture sous chacune de mes couleurs pour faire la lumière…l’exactitude du ton par l’état de la teinte qui se triple encore et plus, nourrit la toile où visiblement l’accord plastique et l’expressivité poétique et dynamique exaltent la composition, le rythme dans son aboutissement. »
Jean-Paul Jérôme, 2 septembre1978

1979
Suite luxuriante de fraîcheur ivoirine et bleue-mauve.

1980
Couleurs d’automne : une cosmogonie du rouge brasillant.

1981
Les harmoniques incandescentes du pourpre au blanc ivoire

1982
Séries de miniatures cristallines aux lignes fines, ciselées.

1983
Couleurs très saturées et rayures stridentes, rouge et jaune.

1984
Trois prismatiques aux multiples facettes, tons de bois fauves.

1985
Période architecturale : triangles, ogives, arc-boutant et la carrure des angles, couleur monocale.

1986
La frontière de la nuit dans des couleurs sombres aux tons brun-vert.

1987
Mutation tropicale : couleurs joyeuses, toiles aérées.

1988
Suite astrale en bleu et vert : les sirènes, cibles, oscillantes, sur fond de laque noir, très pur.

1989
Monochrome galactique : constellation, cercles graphiques.
« L’aplat de la couleur éclaire la beauté d’une sensibilité de tous les rêves et de toutes les solitudes et chante l’année comme le commencement pur d’un renouveau. »

1990
Couleurs chatoyantes, vives, éclatantes de soleil et de printemps

  • Série tournoyante et arrondie avec barre noire à  la fois large et stable
  • Série de l’alternance multicolore et des contrastes en rythmes multiples
  • Série ouverture géométrique de structure ronde de l’espace à  l’infini ajouré : vert, bleu, jaune, rouge, orangé, des couleurs vives et claires, créatives et dégagées.
    Jean-Paul Jérôme

1991
« Pour moi, la peinture est une présence constante et harmonieuse, au centre du sacré et de l’Amour des couleurs en devenir…»
Jean-Paul Jérôme

1992
« Visuellement l’espace pictural se trouve translucide de couleur et sensible à  l’état pur. »
Jean-Paul Jérôme

1993
« La peinture respire aux couleurs comme aux sources du rêve »
Jean-Paul Jérôme

1994
« La matière respire l’air d’un espace aussi lisse que le nacre d’une perle, aussi vivante à  l’oeil. »
Jean-Paul Jérôme

1995
« C’est une création ludique qui parle plus des merveilles de l’infini, des arabesques rafraîchissantes et d’un décor éternel qui fascine… »
Jean-Paul Jérôme

1996
« L’amour évolutif de peindre tel le feu solaire autour d’une architecture qui s’harmonise avec des structures éclatantes. »
Jean-Paul Jérôme

1997
« Le surnaturel est dans la peinture. Il est en lui-même un espace o๠se construisent magiquement la couleur et les formes.»
Jean-Paul Jérôme, 18 juin 1989.

1998
« La peinture se transforme et se donne, se spécifie donc entre les choses et la subjectivité à  parcourir un monde. Le peintre voit sur sa toile grâce à  l’évasion. »
Jean-Paul Jérôme, 11 octobre 1990

1999
« La couleur se recouleure et se rituelle à  l’écho de la puissance dynamique de la belle peinture murale et paradisiaque- celle d’une planète, aux contours, aux volumes, qui colorent à  la saturation l’ampleur d’une composition géométrique, dans son état de plaisir et de fête ductile. »
Jean-Paul Jérôme

2000
Extrait : Un air sur les collages de l’an 2000
« Des grandes constructions libres des goûts et des inventions
d’une aventure merveilleuse du hasard et de l’art lui-même. »
Jean-Paul Jérôme, 17 avril 2000

2001
Extrait : Un air sur les collages de l’an 2000
« De ces lignes verticales à  des formes plus concrètement perceptibles, les collages résonnent devant les yeux. Car le choc arrive quand immédiatement l’organisation architecturale de l’ensemble est dans la composition d’une invention et que tout est mouvement. »
Jean-Paul Jérôme, 17 avril 2000

2002
Extrait : Les grands-reliefs de bois peints
« Parfaitement comme un objet rituel qui n’est pas prévu, le relief témoigne du mystère
avec son côté sculptural et son côté architectural qui s’unissent. »
Jean-Paul Jérôme, 5 avril 2002

2003
« L’action en chaîne des éléments dans l’acte créateur, du peintre, cette action qui donne l’équivalent des sensations immédiates du mouvement, est de délectation à  la mesure de l’amour pour la couleur avec bonheur. »
Jean-Paul Jérôme

2004
« En effet, cette peinture nouvelle est une véritable transparence définitive de la substance architecturale. Elle est de vigueur et d’intuition d’un contrepoint, d’allure de haute fréquence du mystère à  l’infini. Un monde de luminosité dont se réclame la beauté dans la couleur raffinée des toiles est une harmonie sur laquelle s’ouvre l’espace. »
Jean-Paul, 11 avril 2004